De Sarkozy à Guy Môquet
Diverses personnalités qui parlent à la tribune (Marie-Georges Buffet, le secrétaire général de la Fédération des cheminots CGT, celui du musée de la Résistance...) dénoncent une manœuvre malhonnête et récupératrice de Sarkozy. D'après les interventions, Guy Môquet, fils d'un député communiste emprisonné, a été arrêté suite à des distributions de tracts communistes en octobre 1940. Si Sarkozy le fait célébrer comme un héros national, les communistes insistent sur le fait qu'il a été dénoncé par des Français, arrêté par des Français avant d'être fusillé par l'occupant.
Guy Môquet a une valeur symbolique, autant aux yeux de Sarkozy que du PCF, et le fait que d´un côté ou de l´autre on rappelle son nom n´est pas neutre. Sarkozy comme le PC défendent chacun une vision du monde et de l´histoire. Quelques recherches m'ont permis de remettre ces événements dans leur contexte politique pour mieux les comprendre.
Sarkozy et la droite nationaliste
Depuis la fin du XIXe siècle la droite républicaine au pouvoir dénonçait les étrangers et les partisans des luttes sociales comme ennemis de la nation. Les membres du Parti Communiste (créé en 1920), dans la mesure où ils défendaient les étrangers en plus d'encourager les luttes sociales, étaient donc doublement à éliminer. Selon l'historien Gérard Noiriel1, la victoire du Front populaire en 1936 (scellant l'alliance des socialistes, radicaux et communistes) et les considérables avancées sociales qui l'avaient accompagnée avaient attisé la haine de la bourgeoisie de droite. Un slogan de la droite de l'époque était d'ailleurs « Plutôt Hitler que le Front populaire ».
A partir de 1938 la contre-attaque de la droite et de l'extrême droite avait commencé, liquidant les acquis du Front populaire et donnant les pleins pouvoirs à Pétain.
En octobre 1941 des résistants abattirent deux officiers allemands à Nantes et à Bordeaux. L'Allemagne exigea du gouvernement français des représailles exemplaires2. On choisit en priorité des communistes et des syndicalistes dont les prisons regorgeaient. 48 otages furent fusillés pour payer la première exécution (dont 31 communistes, parmi lesquels Guy Môquet), puis 50 pour la seconde (dont 35 communistes).
L'Etat voulut « éviter de laisser fusiller 50 bons Français et a donc choisi des communistes », comme l'expliqua le ministre de l'intérieur fasciste Pierre Pucheu.
Au palmarès des mesures criminelles de Vichy et de sa « révolution nationale » on peut rappeler la création du Commissariat général aux questions juives qui permit de faire du tri entre « bons » et
« mauvais » Français à livrer aux nazis.
La mise en place d'un système de discrimination raciste, la criminalisation des luttes sociales, rappellent les idées de Maurice Barrès, grand nom du nationalisme français, auquel Sarkozy a rendu hommage pendant sa campagne électorale.
La tentative de récupération de Sarkozy est d'autant plus grossière qu'en un laps de temps assez réduit il a rendu hommage à la fois à un précurseur du régime de Vichy et à un adolescent tué pour son opposition à ce régime. Dans un style républicain hypocrite des plus écoeurants il encense les bourreaux et les victimes, les riches xénophobes et les ouvriers aux idées internationalistes, la France s'opposant au fascisme et la France pactisant avec lui, tous unis dans l'identité française. Rappelant le rôle essentiel de la Résistance, notre président passe sous silence l'importance de la collaboration, l'idéologie du gouvernement qui l'a instituée et la filiation avec les idées qu'il défend. La même démarche de récupération lui avait déjà fait rendre hommage à Jaurès et à Blum. C'est que le président tient à donner l'illusion d'une unité nationale et d'une France homogène, escamotant les luttes sociales et les conflits d'intérêts souvent sanglants qui parsèment l'histoire républicaine.
Comment juger de la valeur morale d´une politique qui, tout en rappelant la mémoire d'un adolescent qui a payé de sa vie son opposition à un régime antisocial et xénophobe, criminalise les conflits sociaux (attaques contre le droit de grève et des droits du travail, campagnes de dénigrement des fonctionnaires, criminalisation des banlieues pauvres) et institutionnalise la chasse aux "mauvais" étrangers jusque dans la création d´un ministère de l´Identité nationale et de L´Immigration ?
Comment ne pas avoir la nausée quand le président rend hommage à un communiste alors que le PCF a participé à la mise en place du programme du Conseil National de la Résistance (CNR) à la Libération, programme d'avancées sociales considérables, alors que dans le même temps le gouvernement liquide un par un tous les acquis du CNR (comme l´a si bien dit le numéro 2 du MEDEF) ?
Comme l´a rappelé Marie-Georges Buffet sous l´oeil de cyclope d'une caméra de Bouygues-TF1, peu de temps avant l'exécution de Guy Môquet le Front populaire dénonçait les "200 familles" qui tenaient la France par la finance. L'engagement de Môquet se voulait "anticapitaliste".
Aujourd´hui, dans la continuité de ces grandes familles il y a les groupes de Dassault, Pinault, Bouygues et Lagardère (ce dernier a d´ailleurs une part non négligeable du capital de L'Humanité), faiseurs d'"opinion publique" et proches amis de Sarkozy.
Un PCF pas très clair avec l'honnêteté intellectuelle
Parmi les attaques faites depuis la tribune de ce 22 octobre contre Sarkozy, on lui a reproché de se livrer à une manipulation de l'histoire, technique éprouvée des éternels ennemis de la classe ouvrière. Cet argument m´a dérangé car, à moins d´avoir des oeillères grosses comme des pastèques, il renvoie aux pratiques passées du PCF lui-même, à sa longue tradition de bricolage de l'histoire et, de mauvaise foi en opportunisme éhonté, aux dénégations, aux récupérations et à une vision sectaire de la "vérité" historique.
Je pense à Che Guevara, à qui L´Humanité a consacré un numéro spécial pour les 40 ans de sa mort, Che Guevara que le PCF dénigrait de son vivant. Je me suis rendu à la dernière Fête de l´Humanité où la fille du Che était invitée. Elle a été célébrée avec beaucoup d´émotion comme la fille d´un héros communiste, sans la moindre allusion aux critiques que le PCF adressaient à son père...
Je pense encore à Louise Michel, grande figure de la Commune de Paris (révolution de 1871), que le PC tendrait aussi à présenter aussi comme l´une des siennes. Louise Michel était républicaine en 1871 (pas même socialiste), puis elle est devenue anarchiste au bagne, la scission dans l´AIT (Association Internationale des Travailleurs) s'étant faite entre centralistes (autour de Marx) et fédéralistes (autour de l'anarchiste Bakounine).
Dans le passé les Partis Communistes n'ont jamais trop apprécié les anarchistes, qu´ils ont combattu, fait emprisonner ou exécuter quand ils en avaient l´occasion. Aussi, si les morts ne peuvent pas se défendre des récupérations de Sarkozy, ils ne peuvent pas plus le faire contre celles du PCF.
Depuis quelques mois les attaques pleuvent contre les anciens régimes socialistes autrefois soutenus par le PCF. On voit fleurir les dossiers, les numéros spéciaux, faisant état de révélations mais rabâchant souvent des informations qu´on connaissait déjà sur les expériences de prise du pouvoir par des groupes politiques se réclamant du marxisme de tendance léniniste.3
C'est que cette année a lieu le 90e anniversaire de la Révolution russe. Même si pour certaines de ces revues ou de ces auteurs consacrant des articles au sujet il y a probablement un arrière-fond revanchard, j'ai tout de même voulu y jeter un oeil. Ma démarche était de recueillir des informations sur des faits établis, non pas de renier toute idée de changement social radical.4
L'Express a consacré un dossier à Staline5. Une liste de citations élogieuses venant de personnalités membres du PCF ou proches de ses idées rappellent l'ampleur de l'admiration qu'a suscité le dictateur. Si ces faits ne sont pas une nouveauté pour beaucoup, je pense qu'il est quand même bon de s'en souvenir.
On doit à Aragon de merveilleux poèmes d'amour ainsi que des poèmes sur la Résistance (parmi lesquels celui qui a popularisé Guy Môquet). D'après André Breton (son ancien camarade surréaliste) qui lui aurait écrit dans les années 1930 pour tenter de sauver leurs amis surréalistes tchèques de procès truqués que leur imposait le Parti Communiste de leur pays, le même Aragon lui aurait répondu qu'il avait assez à faire avec les innocents qui clament leur innocence pour ne pas avoir à s'occuper des coupables qui clament leur culpabilité.
Le Parti avait exigé des membres du groupe surréaliste de choisir entre le groupe et le Parti.
Aragon dans L'Express :
Staline est "le plus grand philosophe de tous les temps... Celui qui éduque les hommes et transforme la nature ; celui qui a proclamé que l´homme est la plus grande valeur sur terre. Son nom est le plus beau, le plus proche, le plus étonnant dans tous les pays, pour tous ceux qui luttent pour leur dignité, le nom du camarade Staline..."
(1953)
Paul Eluard, lui aussi ancien surréaliste rallié au PCF (et un de mes poètes favoris) :
"Mille et mille frères ont porté Karl Marx
Mille et mille frères ont porté Lénine
Staline pour nous est présent pour demain
Staline dissipe aujourd´hui le malheur
La confiance est le fruit de son cerveau d´amour (...)
Car la vie et les hommes ont élu Staline
Pour figurer sur terre leur espoir sans bornes."
(décembre 1948, poème publié par L´Humanité pour les 70 ans du dirigeant)
Léon Blum, socialiste et leader de la SFIO :
"Quand nos camarades communistes avant la guerre parlaient couramment du "génial Staline", je me souviens que j´étais porté à sourire et jeconfesse aujourd´hui que j´avais tort. Staline est un homme de génie. (...) Il l´est par ses dimensions, par sa puissance intérieure d´efficacité comme par la profondeur patiente de ses desseins."
(Article du Populaire, 21 juillet 1945)
Maurice Thorez, alors secrétaire général du parti :
"Au camarade Staline, le constructeur génial du socialisme, le chef aimé des travailleurs du monde entier, le guide des peuples, le maître et l'ami..."
(1937, dédicace de son autobiographie)
André Malraux enfin, 10 ans après sa rupture avec le PCF :
"A cette Russie qui, depuis plus de deux cents ans, appelait une mission de domination, à ce pays messianique et impérieux... tu as apporté, toi, l´unité slave : la vraie, celle qui se fait par la fraternité, par le fer et par le sang. La Russie a fait le stalinisme et non le communisme, mais elle a trouvé ce qu´elle cherchait à tâtons depuis qu´elle en a fini avec les Turcs : son droit à la domination de l´Occident."
(1949, in Staline et son ombre)
Certains m'objecteront peut-être que le PCF a rejeté le stalinisme depuis longtemps. Ce que ces citations mettent en évidence, c'est son esprit de clan extrêmement sectaire, la discipline de tous les instants imposée à ses militants, pouvant faire renier ses anciennes amitiés si le Parti l'exigeait, défendre tout ce qui était entrepris par les dirigeants, aussi contadictoires ou hermétiques que soient les consignes, subir la honte et un sentiment d'abandon insondable pour ceux qui en étaient exclus.
Le PCF a été en Europe un des partis communistes les plus soumis à Moscou, tellement stalinien que la "déstalinisation" lancée par Khrouchtchev en 1956 a été vécue à l'époque comme scandaleuse (il faudra attendre les années 170 pour que le PCF se détache de Moscou).
Toutefois, s'il a finalement accepté de critiquer la tyranie du stalinisme, il a comme Khrouchtchev fait porter toute la responsabilité des horreurs du régime soviétique à Staline lui-même, en s'épargnant de remettre en question le mode de fonctionnement adopté par les bolchéviks dès le début : d'abord éliminer les opposants autour du parti (sous Lénine) puis en son sein (sous Staline).
Au nombre des mystifications, le PCF rend régulièrement hommage au courage des combatants volontaires partis s'engager dans les Brigades internationnales entre 1936 et 1939 pour sauver la République espagnole du fascisme. Il a pourtant contribué par sa propagande mensongère à participer à l'étouffement de la révolution sociale en train d'être menée.6
Il a cultivé une ambiguité dangereuse au sortir de la Deuxième guerre en s'attaquant aux Etats-Unis pour défendre à la fois un discours de lutte de classes et une vision nationaliste de la France. 7 De là un certain nombre de couleuvres à faire avaler à la classe ouvrière. Je pense à la défense du nucléaire français au nom de son côté français, de l´armement français et des prisons pour la même raison, logique qui tend à faire défendre par la classe ouvrière les choix, les moyens d'oppression et de destruction que lui font subir la classe dirigeante.
Toujours soucieux de dénoncer l'impérialisme américain, le PCF a souvent applaudi quand l'empire soviétique réprimait la contestation dans ses pays satellites. Des gens comme Yves Montand ou Jean Ferrat8, "compagnons de route" du PC, ont pu à leurs époques critiquer le PCF pour sa solidarité avec la répression.
Face aux guerres coloniales menées par la France, le PCF semble aussi avoir eu un rôle ambiguë, devant parfois assumer le vote des crédits nécessaires à l'envoi des troupes tout en affichant une position de principe favorable à la décolonisation.
Dans un numéro récent de la revue L'Histoire9 on peut lire sous les plumes de Sylvain Boulouque et Franck Liaigre (doctorants) un article consacré aux "listes noires" du PCF pendant l'occupation allemande. Nul ne doute aujourd'hui que les militants communistes aient résisté au nazisme. En écoutant le rappel de cette période par Marie-Georges Buffet j'en avais la gorge serrée, comme lorsque j'entends le poème "L'affiche rouge" (d'Aragon) chanté par Léo Ferré ou encore "Camarade" et "Nuit et brouillard" par Ferrat. Pourtant l'histoire des "listes noires" est assez terrifiante. Durant les années 1930 le PC faisait dresser des listes composées des noms des indésirables devant être exclus (parmi eux un certain nombre à avoir critiqué la ligne politique).
Pendant l'Occupation, sur fond de clandestinité du parti, de lutte armée contre l'armée allemande et de dénonciations, Jacques Duclos, responsable du parti, aurait demandé de réactiver les "listes noires", officiellement pour faire disparaître les traitres.
Sur ces listes on aurait mis les noms de membres classés comme "provocateurs", "escrocs", "traîtres", mais aussi "renégats", "trotskistes" et "agents de la Gestapo". Au milieu de ces noms auraient été glissés un nombre important de ceux de militants qui avaient désapprouvé en 1939 la signature du Pacte germano-soviétique, c'est-à-dire de militants dont le seul tort avait été de s'insoumettre aux ordres du parti pour rester loyaux envers leurs idées antifascistes.
La première liste durant l'Occupation date de janvier 1943 et contenait 322 noms. Il y en aurait eu 28 de 1933 à 1945. La plupart auraient été rédigées par Maurice Tréand, chargé de la commission des Cadres par le Comité Central, et tirées à plusieurs centaines d'exemplaires pour informer les cadres du parti. Des agents spéciaux mandatés par la direction auraient eu pour tâche de liquider les membres cités sur ces "listes noires".
Mises en parallèle avec l'histoire de Guy Môquet, ces informations me font me poser certaines questions peu réjouissantes :
- Est-ce que les résistants membres du PCF qui ont survécu à la guerre sont forcément ceux qui sont toujours restés soumis à sa direction ?
- Est-ce que ceux qui auraient été éliminés par des agents spéciaux du PC clandestin ont été comptabilisés au nombre des martyrs de la Résistance ?
Ces interrogations peuvent sembler superflues, sauf qu'elles remettent certaines choses à leur place.
Le PCF a beau s'indigner devant la malhonnêteté intellectuelle de Sarkozy, il est assez mal placé pour donner des leçons. Il a lui aussi utilisé dans le passé les armes conjuguées de la mauvaise foi et de l'opportunisme pour mener l'opinion et ses troupes là où le voulaient ses dirigeants.
Pour finir je citerai Eugène Pottier :
"Il n'est pas de sauveur suprême,
Ni dieu, ni césar, ni tribun (...)"
Les membres du PCF ont dû souvent oublier ce conseil.
Et je rajouterai :
... ni Barrès, ni Thorez, ni Sarkozy,
ni grand patron chantant La Marseillaise,
ni Comité Central chantant L'Internationale !
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1 Gérard Noiriel, A quoi sert l'identité nationale ?, Agone, 2007.
2 L'affaire est relatée dans le numéro spécial de L´Humanité du jeudi 18/10/2007 intitulé "Guy Môquet : Les raison d'un sacrifice".
3 J'utilise volontairement la formulation "se réclamant d'un marxisme de tendance léniniste" pour qualifier ces régimes par soucis d'exactitude. En effet les désigner sous le nom de "socialistes", "communistes" ou "marxistes" serait aussi réducteur et inexact. Se serait accepter le jargon dominant hérité de la vision manichéenne de la Guerre froide, les gouvernements du bloc de l'Ouest qualifiant de "communistes" ou "marxistes" leurs ennemis regroupés autour de l'URSS et de la Chine, les gouvernements du bloc de l'Est se définissant souvent comme "socialistes". Afin de complexifier encore plus les choses pour les novices, je rappelerai que le socialisme englobe des versions très diverses d´une aspiration à une société sans classes (l´anarchisme ou socialisme libertaire, les mouvements communistes inspirés de Marx, la social-démocratie), qu'il existe un certain nombre de partis se définissant comme "socialistes" mais ayant adopté le capitalisme et la loi du marché comme un horizon indépassable, que Marx n'a pas inventé l´idée de communisme (il a théorisé des lignes générales pour arriver au communisme mais d´autres y avaient pensé avant lui), que Marx encore aurait dit de son vivant en jugeant certains partis qui se réclamaient de sa pensée que s´ils étaient marxistes lui ne l'était pas, que de nombreux militants révolutionnaires se sont attaqué très tot à la politique mise en place par le parti bolchevik de Lénine et ses successeurs. Il existe enfin un certain nombre de courants de pensée se réclamant de la pensée de Marx, mais réfutant Lénine et les bolchéviks (situationnistes, conseillistes...) qu'on regroupe communément sous le terme d' "ultra-gauche". Le contexte de la guerre idéologique entre bloc capitaliste libéral et bloc socialiste d'Etat a tendu à invisibiliser les discours alternatifs à cette vision bipolaire. Ce ne sont pas les partisans de l'Ouest qui allaient rendre justice à ces oublis. Quant au PCF, aligné sur le modèle du parti bolchevik, il s'est accaparé l'oeuvre de Marx et la pensée communiste en se posant comme unique successeur légitime. Il a mené une guerre de tous les instants contre les dissidents à la ligne du parti, leur refusant le titre de communiste : contre les opposants historiques à la succession de Lénine (trotskistes), contre ceux qui voyaient de nouveaux modèles de lutte dans les expériences nouvelles (maoistes, castristes, guévaristes...), invisibilisant les intellectuels marxistes hors PC et les critiques qu'ils décochaient aussi bien à l'encontre du bloc de l'Ouest que de celui de l'Est.
4 Comme avait tendu à le faire Le Livre noir du communisme , très fêté il y a quelques années, en assimilant la révolution russe au seul parti bolchévik et en résumant cette période à une longue nécrologie.
5 L'Express n° 2933, semaine du 20 au 26 septembre 2007.
6 Dénoncé notamment par George Orwell en tant que témoin direct dans Hommage à la Catalogne.
7 Je me souviens quand, gamin, ma mère communiste m'interdisait de regarder les film américains à la télé...
8 Le premier a d'ailleurs très mal fini puisqu'il est devenu le présentateur vedette d'une émision de propagande télévisée ("Vive la crise", lancée en 1984 sur la 1ere chaîne à une heure de grande audience) ayant pour but de faire accepter la crise, le renoncement au programme de rupture avec le capitalisme sur lequel Mitterrand avait été élu et la soumission imposée par les entreprises au peuple de gauche. L'émission avait été lancée par Christine Okrent, Alain Minc (celui du journal Le Monde) et Laurent Joffrin (actuel patron de Libération).
9 "Les Crimes cachés du communisme : de Lénine à Pol Pot", L'Histoire, numéro spécial, octobre 2007.