Fête dans la montagne

Publié le 11 mai 2008 par Movaniel

Pour mes 30 ans je voulais marquer le coup.
Une grande fête dans la nature pour rassembler les gens que j'aime partants pour se retrouver dans un endroit perdu...
... certain-e-s que je côtoie depuis toujours ou que j'ai rencontré-e-s sur mon bonhomme de chemin...
... d'autres que j'avais perdu-e-s de vue ou que je n'avais fait que croiser à un moment mais que j'avais bien envie de revoir.
J'ai réfléchi un moment pour trouver un lieu approprié. Et une fois que je l'ai trouvé je savais que la fête allait être superbe. Un copain nous accueillait chez lui, nous laissant une maison à environ 1000 m d'altitude.
Un petit paradis coupé du monde.

J'avais décidé que la fête se ferait avec mes ami-e-s et ma famille, pour décloisonner les différents univers dans lesquels j'avais évolué. Un pari ambitieux mais sacrément stimulant !
Le mélange a bien pris.

Du 24 au 28 avril on s'est retrouvé-e-s e dans cette montagne magique, d'abord à 4, puis à 13 et enfin à 50 pour partager de jolis moments ensemble...

Sara et Cédric ont fait des toilettes sêches d'un côté et Laure et Maxime d'un autre.
Moi j'ai passé une aprèm' à gratter le sol de la grange au rateau pour y faire un sol à peu près plat et la transformer en salle de bal. Puis j'ai bricolé des lampes à eau coloré et gonflé des ballons avec les non-fumeurs (ah ah ah). Toute la longueur du chemin était semée de ballons qui flottaient dans les arbres.
Quand de nouveaux renforts sont arrivés on a installé la lumière et fait la déco de la salle de bal.

Un peu de préparation...

Et on a chanté, dansé, papoté pendant des heures, des jours et des nuits, fait de la musique, dessiné, picolé (certains ne s'en remettront peut-être jamais), fait des super balades dans la nature, observé les fourmis montant sur les brins d'herbe ou les abeilles butinant les fleurs, trempé les pieds dans la rivière et fait caca dans les toilettes sêches...

Le cadre...

Merci aux gens qui cuisinent !

Dommage qu'il n'y ait pas le son car cet homme a des doigts d'or...

Taboulé, tabac, pomme, boîte à thé et brochettes végétariennes.

Plouf ?

"Waah, avec le soleil dans le dos je rate toutes les balles !"

Plus bas sur le chemin sur la droite il y a la brebis anarchiste. Elle avait quitté son troupeau et était là depuis 6 mois. Le berger avait essayé de la ramener au troupeau avec un chien mais elle avait résisté. Comme elle savait sauter les fils électriques et aurait pu montrer aux autres comment faire, le berger a préféré la laisser là. C'était un peu la mascotte du week-end.

T'es beau ! Un vrai modèle de magazine.

La superbe fontaine, pour se laver tout nu quand les autres regardent pas...
et Tommy, le courageux, le blagueur et le tendre.

Voyage dans un nouveau concept de train, sans fenêtres et sans wagon...

Christian, perplexe, contemple le travail des artistes...

La photo, c'est comme l'alcootest : quand on est bourré, on sort flou !

S'échauffer un peu les doigts avant de lancer le bal...
J'étais impatient de faire danser les gens.
Ca fait tellement de bien à chaque fois de partager ça avec eux !

Je résiste pas à la tentation d'une mazurka...

J'adore ce type.

Oh, cousin, t'es un vrai french lover...

"Tu crois pas que je vais sourire, non ? Je suis trop concentré là..."

Vers minuit, pour moi c'était comme si arrivaient brusquement
la vierge Marie, Joseph et le petit Jésus...

"La vie d'ma mère,
même si t'es bourrée, j'te jure que tu vas réussir à apprendre cette danse !"

La dernière nuit j'ai failli tuer Sara. Elle était complètement bourrée et voulait danser une scottish avec moi. Moi j'étais pas mal non plus et il y avait le fossé derrière et quelques mètres en contrebas le ruisseau. A force de tourner j'ai pas vu le trou, elle a basculé en arrière et j'ai à peine eu le temps de la rattraper.
Quand je lui ai dit que je lui avait sauvé la vie elle était morte de rire...

Max et son sax-à-piles.

Si tu me donnes la guitare je risque de plus m'arrêter...

J'ai chanté mes préférées et puis d'autres. Le week-end a duré tellement de semaines et j'ai tellement pas dormi que je me rappelle avoir chanté :
- Dans mon HLM (Renaud)
- Les p'tits papiers (Gainsbourg)
- Rue de Panam' (Les Ogres de barback)
- Ces gens-là (Brel)
- La visite (Linda Lemay)
- Petit Poucet (Gaston Couté)
- L'Affiche rouge (Aragon)
- Le temps de vivre (Moustaki)
- Veuve de guerre (Barbara)
- Parce que (Barbara)
- Pouet pouet (Bourvil)
- Sur le pressoir (Gaston Couté)
- Les cailloux (Couté, encore !)
- Sois fainéant (Coluche)
- L'opportuniste (Dutronc)
- Ma môme (Ferrat)
- La montagne (Ferrat)
- L'âge d'or (Ferré)
- 20 ans (Ferré)
- Jolie môme (Ferré)
- Les gentils, les méchants (Fugain)
- Le tourbillon (chanté par Jeanne Moreau)
- L'herbe tendre (Gainsbourg)
- L'alcool (Gainsbourg)
- Mambo miam miam (Gainsbourg)
- Les goémons (Gainsbourg)
- La fille au rasoir (Gainsbourg)
- Le claqueur de doigts (Gainsbourg)
- SS in Uruguay (Gainsbourg), chanson douteuse sur les nazis...
- C'que t'es belle quand j'ai bu (Alexis HK)
- Aragon et Castille (Boby Lapointe)
- Toujours quand tu dors (Mano Solo)
- Sarah (Moustaki)
- Sans la nommer (Moustaki)
- Déclaration (Moustaki), ça se déclame, ça se hurle ou se chuchote...
- Le métèque (Moustaki)
- Ma liberté (Moustaki)
- Le facteur (Moustaki)
- 3-0 (Les Ogres de barback)
- Au café du canal (Pierre Perret)
- La louve (Pierre Perret)
- Estelle (Perret)
- Mon p'tit loup (Perret)
- La cage aux oiseaux (Perret)
- Ma femme (Perret)
- Ma p'tite Julia (Perret)
- Le cul d'Lucette (Perret)
- Lily (Perret)
- Les charognards (Renaud)
- Poulailler's song (Souchon)
- Les gens qui doutent (Anne Sylvestre)
- La faute à Eve (Anne Sylvestre)
- Les z'hommes (Tachan)
- Les versets érotiques (Philippe Val)
- Soixante-huit (Val)
- La vie s'écoule, la vie s'enfuit (Raoul Vaneigem)
- J'suis snob (Boris Vian)
- Arthur (Vian)
- Marée basse (Les Amis d'ta femme)
- Belle lune belle (jolie berceuse, mais de qui ?)
- Celui qui a mal tourné (Brassens)
- La marine (Brassens)
- Putain de toi (Brassens)
Y'en a eu d'autres, mais je commence à perdre la mémoire. Et puis j'ai encore chanté dans la voiture au retour (y avait pas de radio, alors...).
Des chansons d'amour, des chansons révolutionnaires, des chansons tristes et des chansons érotiques...
Mais bon, c'est la faute à Sandrine aussi : dès qu'elle est là elle me fait boire et on peut plus s'arrêter !