Tremblement de terre au pays des rêves

Publié le par Movaniel

2 jours de séminaire à Leipzig avec pas mal de Franzosen et 3 Québécois...
Le Québécois a une fonction essentielle dans ce genre d'endroit : il est là pour donner le sourire grâce à son accent. Un bon vaccin cotre l'ennui aussi.
Rester des heures le cul posé sur une chaise, voilà le genre de mauvaise habitude que j'avais perdue et oubliée. Et là c'était dur. Heureusement qu'il y avait les Québécois-e-s !
Cette formation on l'a suivie pour faire passer des examens à des élèves allemands (le DELF), un diplôme avec pas mal de niveaux qui valide leur connaissance de la langue francaise.
Les personnes présentes venaient de Sachsen (il y avait aussi quelques jeunes profs), Sachsen-Anhalt et Thuringen. J'ai retrouvé quelques visages familiers.
Ici aussi on nous a fait faire une petite balade sur le marché de Noel. Le séminaire se passait à l'Institut francais de Leipzig, qui avait réservé 2 boutiques sur le marché rien que pour nous.
On a vu la différence avec les repas d'Altenberg et de Halle. Là c'était organisé par des Francais et il n'y avait que de la viande à manger. Bravo.
La formation était intéressante. On devait faire des simulations de corrections concernant les compréhensions écrite et orale, les expressions écrite et orale (les 4 épreuves à passer pour chaque niveau de DELF).


Evidemment on était pas tous d'accord. Et les corrections donnaient lieu à des débats entre les plus implacables (qui retiraient des points sans arrêt) et les plus "cool", qui hésitaient quand même à deux fois.
A un moment je me suis un peu énervé et j'ai demandé à mes collègues si notre but était de montrer qu'on parlait bien francais en les bombardant de points en moins... ou de les encourager à continuer à apprendre cette langue si compliquée qui est la nôtre.
Je pensais aux élèves de mon école. C'est loin d'être des ânes ou des exclus. Mais quand avec quelques collègues du clan des "cools" on voyait les notes attribuées par les intégristes de la langue on avait peur pour nos élèves...


Le soir on a été quelques un-e-s à aller dans un endroit chouette à 2 pas de chez moi, le Shreibmaschine Kaffee ("Le Café Machine à écrire"). Un lieu alternatif très convivial où un groupe de musiciens nous a régalé d'airs traditionnels. On y vendait des bols de soupe vraiment délicieux. Je me suis dit que c'était une potion magique, car dès que j'ai bu cette soupe j'ai l'impression que tout s'est mis à rayonner.
Oh, j'avais dû boire quelques bières... Mais quelque chose attirait plus mon attention que la musique qui mettait la salle en sourire. Dans un coin il y avait 2 vieilles machines à écrire et 2 mecs qui avaient l'air de bien s'amuser avec.
Dès qu'une place s'est libérée je me suis jeté dans la faille.
J'ai commencé à écrire en francais, puis les mots sont venus presque naturellement en allemand, et j'ai écrit une page, deux pages, deux pages et demie, dont un poème.
Le premier que j'écris en allemand sans le traduire du francais.
En le relisant plus tard (une fois revenu à une réalité plus sordide) et une fois les fautes corrigées je le trouvais toujours bien.
Le vocabulaire est simple, les images s'enchaînent par un style répétitif qui fait penser à une prière ou une litanie. Comme presque tous les personnages ont un lien avec la météo (atmosphérique ou amoureuse), je l'ai appelé "Meteorologie". Il s'adresse à une muse invisible.


Le lendemain soir j'ai fait une nouvelle fête chez moi, à thème encore une fois. Cette fois-ci c'était le "printemps". Il y a donc eu pas mal de Francais-e-s, dont beaucoup que je connaissais pas. Certains ont amené des ballons, des serpentins. Il y avait aussi de quoi faire des bulles de savon (j'ai oublié comment ca s'appelait)... Quelques filles avaient des déguisements très réussis et presque tout le monde a joué le jeu.
Il y avait un bon petit vin chinois. Plus tard est arrivé un collègue avec des potes et colocs à lui. Ils ont joué le rôle des hippies pas sociables, qui restent entre eux, assis par terre dans la cuisine. Comme ils étaient assez énergiques et qu'un d'entre eux commencait à escalader les murs du salon, je leur ai donné à chacun un petit instrument de musique (kazou, guimbarde, triangle, harmonica...) et ils ont fait un joli petit orchestre. Ca marche comme avec les enfants. Le bon côté des hippies, c'est qu'ils ont gardé leur âme d'enfant...


3 incarnations du printemps.
Une par son innocence, une autre par son sens de l'humour, la troisième par sa fantaisie.












Blablabla.






Quand l'homme fusionne avec la plante...






Euh... peut-être un peu bourré.



Publié dans Fêtes

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