Potemkine (Jean Ferrat, 1965)

Publié le par Mako

Chanson évoquant la mutinerie des marins russes de 1905. Mal vue par le pouvoir gaulliste de l'époque, c'est un hymne à la révolte et à la fraternité.

Potemkine

Jean Ferrat

 

 

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde

Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan

M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde

Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents

 

Ma mémoire chante en sourdine

Potemkine

 

Ils étaient des marins durs à la discipline

Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers

Et le cœur d'un marin au grand vent se burine

Ils étaient des marins sur un grand cuirassé

 

Sur les flots je t'imagine

Potemkine

 

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde

Où celui qui a faim va être fusillé

Le crime se prépare et la mer est profonde

Que face aux révoltés montent les fusiliers

 

C'est mon frère qu'on assassine

Potemkine

 

Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade

Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint

Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade

Marin ne tire pas sur un autre marin

 

Ils tournèrent leurs carabines

Potemkine

 

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde

Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde

Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort

 

Ce soir j'aime la marine

Potemkine

 

 

Publié dans Musique et chansons

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