Vendanges cosmiques dans le Beaujolais
Les plus belles vendanges que j'aie faites à ce jour...
Une semaine de folie pas loin de Lyon avec pas mal de gens en or. Des copains qui descendent de Bretagne, d'autres qui montent de Provence, pas mal de gens de la région, des Tchèques et des Slovaques (j'ai pas trop compris qui venait d'où), un Marocain, un Espagnol et un Anglais. Avec le recul je me dis que c'est chouette qu'on ait pu tenir tout ce temps sans gros conflits alors que ca picolait tous les soirs et qu'on était un peu les uns sur les autres dans les dortoirs... Quelques tensions avec les patrons quand même. Le chef était bien nerveux (les temps sont durs pour les producteurs de vin) et le plus gros des tensions et blagues a tourné autour de la question du végétarisme.
Les végétariens étaient 2 au début des vendanges, puis 6... Ca a bien emmerdé les patrons pour qui le végétarisme est un truc incompréhensible. La France profonde peut-être... Enfin, ca changera certainement.
En tout cas on s'est bien marré. Des copains, de la musique, des chansons interminables (sauf pour ceux qui écoutaient de la techno sur leur portable dans la vigne), beaucoup de Brassens et des chansons révolutionnaires, des danses folks aussi (au milieu des vapeurs d'alcool), de l'amour et du vin frais, des doigts coupés, des batailles de raisin, des courbatures, des concours de gobage de flans, de jolis moments d'émotion quand on s'est tous quittés...
Oh, attention ! Là ca rigole plus : on est au bal des vendangeurs, au village ! On a dansé sur plein de chansons débiles. Puis les Forbans, "Danse et mets tes baskets", puis on est rentré tard (pour les derniers) et on a dû ramener nos morts...
Sagittaire ascendant bretonne (ca résume beaucoup de choses, hélas !)...
Bélier ascendant tête de lard...
En Belgique les princesses s'habillent toujours en Nike.
Ce petit con m'a dit dans les vignes que c'était bien qu'il y ait des mecs de mon âge pour chanter du Brassens ! Il a la vingtaine, moi 30 tout rond et Brassens aurait aujourd'hui 87 ans...
Enfin, je me suis bien vengé. Un soir je l'ai fait frôler la crise cardiaque. J'avais trouvé une culotte dans les douches. Une jolie culotte noire en dentelles. Pour retrouver la propriétaire sans crier sur les toîts et la faire remarquer pas tout le monde, je l'ai mise sur ma tête et me suis promené avec en attendant que sa maîtresse se manifeste. Quand j'ai croisé le jeunot avec ma culotte sur la tête il a tellement ri en me voyant qu'il s'est roulé sur le sol et j'ai bien cru qu'il allait y passer !
J'ai retrouvé la propriétaire de la culotte que des fétichistes de bas étages voulaient garder pour eux (sans même savoir à qui elle appartenait !).
Chez les Belges tout est plus grand, le sens de l'auto-dérision, les effets de l'ivresse et la retombée aussi...
Le mot de la fin est au poète...